La dernière balade de Lucy Jordan

de Fabrice Melquiot

Ari Jordan vit seul avec sa mère Lucy.
Une nuit vers quatre heures de l’après-midi, en rentrant chez lui après le boulot, Ari découvre Lucy morte, affalée dans son fauteuil de moleskine. C’est jour de grève et il pleut, Ari prend sa mère dans les bras et traverse la ville pour rejoindre l’hôpital, donner son corps à la science…
Cette dernière balade conduit le vieux garçon Ari vers une vie à peau neuve. Tandis qu’il traverse la ville il franchit un seuil : celui qui sépare sa vie d’avant de l’inconnu.
Le spectacle est construit comme un rituel. Celui qu’Ari reproduirait sans cesse pour s’affranchir de la mort de sa mère.
Tantôt Ari parle, tantôt les objets parlent, tantôt les souvenirs parlent et même parfois contre la volonté d’Ari.

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Extrait

Lucy Maman Jordan, je te disais : à force d'être là, l'un contre l'autre, les mots on n'en a plus, je ne t'ai jamais dit : montre moi ton herbier, Lucy apprends moi le nom des fleurs, je te disais : rien, la routine, j'aurais dû te dire chaque goutte de sueur chaque égratignure, te dire les femmes j'en ai peur, les misères avec elles, parce qu'il y en a eu des femmes à misère, la tremblote à chaque fois ...

Distribution

Mise en scène et interprété par Olivier David
Univers sonore Francine Ferrer
Scénographie et objets Pascale Blaison
Lumière Philippe Lacombe assisté de Christian Goulin